Nouvelle réglementation environnementale pour le Cambodge dans un contexte de surchauffe mondiale
Photo : Ejaug Sburg
09/06/2017
Le ministre de l’Environnement, M. Say Samal a initié en 2016 un projet de code juridique sur l’environnement et les ressources naturelles au Cambodge. Le 4ème séminaire national de consultation sur le projet tenu cette semaine a permis de faire quelques avancées.
Ce nouveau code dans le paysage cambodgien vise plusieurs objectifs. Il permettra de protéger les ressources naturelles des provinces du Cambodge mais également l’utilisation durable des ressources quant à leur finalité économique par la population. Ce code compte actuellement 400 pages, le premier de ce genre au Cambodge et en ASEAN.
Ce projet en cours de discussion est fait également dans la continuité des accords de Paris. Pour rappel, le Cambodge a signé ce traité le 26 avril 2016 et l’a ratifié le 6 février 2017. Les accords de Paris porte sur 3 objectifs :
- Contenir le réchauffement climatique en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels et si possible limiter la hausse des températures à 1,5 °C,
- Désinvestir dans les énergies fossiles,
- Atteindre la neutralité carbone : équilibrer les émissions anthropiques par l’absorption des puits de carbone (stockage de carbone, océans, forêts...).
Si le Cambodge s’inscrit dans une prise de conscience des enjeux écologiques planétaires. Les décisions stratégiques ne sont pas toujours à la hauteur des accords de Paris notamment au niveau du deuxième objectif. En effet en début d’année, le gouvernement a indiqué qu’il avait donné l’autorisation de construire une deuxième centrale à charbon sur la commune de Sihanoukville, la première avait été inauguré en février 2014. Cette décision est d’autant plus regrettable que cette deuxième centrale vient remplacer le projet de construction du barrage hydroélectrique de Cheay Areng qui ne verra donc jamais le jour.
A noter que tous les autres pays qui ne respectent pas les accords, ne subiront aucune sanction de la part de la communauté puisque ce traité ne repose que sur une déclaration d’intention ! Et c’est bien là, toute la faiblesse des accords de Paris car aucune mesure coercitive (amende, rétorsion...) ne sera faite aux pays ne respectant pas ses propres intentions.
Jean-Marc ALLIER
Source : AKP par C. Nika