EDITO DE JUILLET

Depuis plusieurs mois, deux sujets d’actualité reviennent en boucle régulièrement : la finance et l’écologie.

Les achats d’or en grande quantité par les majors que sont la Chine, la Russie, le brésil… dénotent une grande part d’incertitude quant aux années à venir. Depuis la fin des accords de Bretton Woods, l’or n’est plus l’étalon de l’économie. Compte tenu des montants des flux financiers, ce métal précieux ne pourra plus redevenir une référence mondiale à moins d’un bouleversement sans précédent. Deux chiffres mis côte à côte montre bien le décrochage abyssal :

• stock d’or mondial : 166.000 tonnes d’or soit 6.300 milliards de dollars (source Thomson Reuter) dont environ 31.000 tonnes dans les banques centrales,
• dette publique des USA : 18.000 milliards de dollars.

Quand l’occident s’embourbe dans son économie (austérité, taux d’intérêt…) l’Asie semble mieux appréhender l’avenir avec la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures. L’occident emprunte de l’argent sur les marchés pour financer à court terme le niveau de vie des populations, l’Asie emprunte pour investir à long terme dans les infrastructures. L’Asie en revanche cumule depuis quelques mois des petites envolées boursières pour l’instant sans grandes conséquences, mais qui remet immédiatement sur le tapis le manquement des politiques, toute nationalité confondu, concernant une vraie régulation des marchés financiers.

Ces derniers mois, les catastrophes naturelles ont rythmé l’actualité. De temps à autres, la presse ose fébrilement faire le lien entre les catastrophes naturelles, les taux de pollution de certains pays et le dérèglement écologique. Un accord pour un pacte écologique mondial semble encore très loin d’être signé. Pour l’instant, chaque pays en fonction de son intérêt économique national définit dans son coin sa propre politique.

Si le mois de juillet sera statistiquement calme sur le plan des marchés boursiers, le dérèglement climatique ne prendra pas de vacances !

Jean-Marc ALLIER